dimanche 31 janvier 2016

Baouh


 
 
 
 
 
Ces dessins sont tirés de la feuille de gribouillage-composition ci-dessous.
Comme cette pseudo-composition est complétement chaotique et improvisée, j'ai repris mes images préférées individuellement, et je me rend compte en les mettant dans cet ordre sur le blog qu'on pourrait penser (on pourrait) que ces images mises ensemble racontent une histoire.
 
Hé wi, c'est rigolo, tout ça, hein...!





lundi 18 janvier 2016

l'Ondine de l'Etang

Quelques illustrations personnelles sur le conte de Grimm "l'Ondine de l'Etang".
 
Le conte est lisible ici.


 
Merci de ne pas utiliser, reproduire, ou publier les images de ce site sans mon accord.


jeudi 7 janvier 2016

point de vue

Hier, en visite chez mes parents, nous (ré)entendons parler de cette histoire sur le festival BD d'Angoulême, sur le fait qu'il n'y ai aucune auteur femme dans la sélection.
* soit dit en passant, officiellement "auteur" est un nom invariable et ne prend pas de "e" à la fin, même pour une femme.

On entend sur Canal + l'invité qui explique par A + B que dans l'histoire de la bande dessinée il y a eu plus d'hommes, cite Tintin et Astérix (ça doit être dur la vie quand on reste coincé avec la Delorean dans une faille temporelle qui s'est créée il y a 25), expliquant ainsi que les auteurs sont choisis pour l'ensemble de leur carrière, d'où la logique qu'il n'y ai pas de femme, sous entendu qu'à part Bretécher, toutes les dessinatrices de BD sortent visiblement à peine du lycée.
Mais voilà, il nous apprend que dans la sélection de cette année il y a entre autre (désolée messieurs, je n'ai rien contre vous, bien au contraire) Etienne Davodeau (50 ans) et Riad Sattouf (37 ans).
Là je commence à avoir comme un doute, à l'idée d'être incapable de trouver une auteur de 37 ans ou plus (et talentueuse qui plus est), autre que Marjane Satrapi.
Bref, on l'aura compris, cet argument ne tient absolument pas la route.

Ainsi, pour revenir à mon contexte de départ, voyant et entendant tout cela, mes parents s'offusquent, clament que la bande dessinée c'est vraiment un truc de misogyne, citent une ou deux connaissances féminines qui dessinaient un peu sur les coins de table à leurs heures perdues quand elles avaient 16 ans, commencent à penser qu'elles n'ont pas continuer parce qu'elles ont dût recevoir un traitement terrible en tant que femme dans l'impitoyable monde de la bande dessinée, etc...
Et là, ils me disent que je me dois de réagir.
Ah bon...?

Au départ j'ai répondu "oui, oui", tout en pensant "non, non", mais avec un peu de recul, je me suis dit "pourquoi pas"...?
Je ne vais pas commencer à partir dans un vaste débat sur ce qui se passe à Angoulême en ce moment, d'autre le feront très bien à ma place, et de toutes façons, je dois bien avouer que tout cela me passe à 400 000 lieues au dessus de la tête.
Pas parce que je ne trouve pas grave qu'aucune femme ne soit représenté, non. Tout simplement parce que ça ne m'étonne pas de ce festival, le seul festival BD dont on nous parle pendant l'année (quand des centaines de très bons festivals BD ont lieu chaque année rien qu'en France), qui est un festival international et qui ne récompense chaque année que des auteurs franco-belge, excepté Katsuhiro Otomo, auteur Japonais, l'année dernière (corrigez moi si je me trompe).
Alors dans un tel contexte, plus rien ne m'étonne.

Je vais donc donner ma vision, tout à fait personnelle, de ce milieu, en tant que femme.

*

Je n'ai jamais été partisante du féminisme à tout pris, hyper poussé, hyper aliénant, hyper clivant, qui, sous prétexte de donner une meilleure place au femme, s'en prend aux hommes, parfois de manière insultante et violente. Le nivellement par le bas ça ne m'intéresse pas, et j'ai toujours été d'avantage partisante de voir un être humain comme un individu, et de ne pas partager le monde en ces deux grandes catégories "hommes - femmes".
Il m'est arrivé plusieurs fois en festival, que des femmes viennent me voir et me disent, fières comme Artaban, avec un peu de venin suintant au coin des lèvres et une veine qui palpite sur la tempe, la voix légèrement déformée par une rage peu compréhensible (et j'exagère à peine) :
"Aaah, c'est bien, enfin je trouve une auteur fille. Ah, c'est pas normal hein quand même ! Ah c'est terriblement injuste, ah comme vous devez vous sentir seule ! Ah, les hommes ont du mal à nous accepter, hein ! Hein !? N'est ce pas ?"
Alors je vous le dit tout de suite, ce n'est pas à moi qu'il faut servir ce genre de discours si vous voulez que j'aille dans votre sens.

Nous sommes des auteurs, là pour écrire et réaliser des livres. Qu'est-ce que ça peut faire que la majorité des invités soit des hommes ou des femmes ? (sauf si c'est fait exprès, et là, dans un cas comme dans l'autre je trouve ça bizarre)
J'estime que quand on invite un auteur, c'est pour son travail, pour sa création, pas parce qu'il faut remplir un quota ou inviter des filles pour faire bien.

Là, tout de suite, sans réfléchir, je peux vous citer au moins dix auteurs femmes, que j'ai déjà au moins croisé en festival (donc même pas besoin d'aller chercher dans les tréfonds d'internet ou au quatre coins du monde), c'est parti :

Valp, Mara, Beatrice Thillier, Claire Fauvel, Amélie Fléchais, Natalie Nourigat, Aurélie Neyret, Lucile Tibaudier, Léa Mazet, Agnès Fouquart, You, Anlor, Alexine, Laurence Baldetti, Aude Soleillac, Sofia, Miran Kim, Marzena Sowa, Valérie Mangin ...
Et j'en oublie. On en est déjà à 19, en parlant uniquement de celle que j'ai rencontré.

Ce n'est pas un concours de quota de toutes façons.
En effet, proportionnellement, il y a moins de femmes que d'hommes qui font de la bande dessinée. Et alors ?
Pourquoi faut-t-il toujours y voir un rejet de la part des hommes, une preuve de misogynie, une société secrète réservée aux hommes et éventuellement aux femmes qui auront été assez courageuses pour braver les regards masculins et se défendre ou passer entre les mailles du filets, comme si on pensait qu'en tant que femme-dessinatrice, nos collègues dessinateurs nous balancent des pierres quand on se pointe en festival ??

Personnellement, la première fois que j'ai vraiment été confrontée, seule, à un groupe de dessinateurs (lors d'un repas de festival), j'avais 17 ans (à ce moment du récit on peut dire que j'avais pourtant tout pour moi : seule, (très) jeune, pas de publication, fille, et en plus je ne savais même pas ce que je faisais là), en effet, j'étais à une table où il n'y avait que des hommes.
Mais ce n'est pas pour ça qu'on m'a snobé ou prise de haut, avec de petits rire hautain et narquois du genre "Huhuhu, tu es une fille et tu imagines vraiment que tu vas faire de la bd ? Ridicule !"
Non.
Je me souviens qu'on m'avait parlé des contraintes du métier en terme de sécurité de l'emploi, de revenu, de solitude, de travail, de remise en question, de méfiance à avoir parfois vis à vis des éditeurs. On m'avait aussi donné des avis et des conseils sur mes dessins.
Et puis c'est tout.
On m'a parlé simplement comme à un être humain, et comme à une jeune personne qui débute et à qui on veut donner des conseils.

Et depuis les choses n'ont pas beaucoup changé (dans le bon sens du terme) : je rencontre toujours des gens très biens intentionnés, accueillants, généreux, passionnés, souvent prêts à donner un coup de mains si ils le peuvent.
Je ne vais pas mentir, mes collègues m'ont accueillis à bras ouverts, et je n'ai jamais senti de regard malveillant, glauque, bizarre ou méfiant parce que je suis une femme.

J'ai beau réfléchir, je cherche si j'ai eu de mauvaises expériences à cause de mon sexe...
De la part d'un auteur...je n'en ai aucun souvenir.
Ca m'est bien arrivé de me faire dragouiller une ou deux fois, mais je ne vais pas faire ma parano ou ma féministe offusquée; ce sont des choses qui arrivent (et à tout le monde, homme ou femme).
C'est plus sur mon âge où il y aurait put avoir des remarques, et encore, j'ai rencontré plus de personnes heureux de prendre de petits jeunes sous leurs ailes (sans rien de malsain) et leurs dévoiler les ficelles du métier que je n'ai eu de remarques vaguement désobligeantes.

De la part d'éditeurs, ou de contacts professionnels...non plus.
SAUF lorsque je fais des interventions bd : j'ai fait mes premières interventions à 19 ans, mon âge a parfois été mal perçu, et j'ai déjà reçu des remarques un peu machistes qui ne m'ont pas trop plus, de la part de profs ou d'animateurs de Centre. Mais bon, le pourcentage reste tout de même très faible; si ça m'est arrivé 3 ou 4 fois sur des centaines de personnes avec qui j'ai travaillé, c'est le bout du monde.

De la part du public...parfois...
Désolée messieurs, et mesdames aussi, je dois bien avouer que j'ai rencontré quelques lourd(e)s en festival; rien de bien méchant, mais tout de même.

On dirait parfois que les gens veulent se rassurer en répétant en boucle que ça doit être dur pour une fille...moui, c'est sûr que si on radote ça et qu'on se persuade d'emblée que tout est perdu d'avance quand on nait fille, ou que la seule solution pour s'en sortir est de castrer les mecs et de montrer les dents, selon moi on n'ira pas très loin.

J'en profite pour souligner qu'à côté de ça, il y a plus d'auteurs femme dans l'illustration jeunesse qu'il n'y a d'homme. Est-ce qu'on en fait un scandale pour autant ?

Je n'ai pas décidé de devenir dessinatrice pour soutenir la condition des femmes, mais parce que j'aime lire de la bande dessinée, j'aime en faire, j'aime les personnes qui composent ce milieu,...et puis voilà, il n'y a pas d'autre raison.

Pourquoi chaque métier devrai absolument afficher une parité impeccable ?
L'idée ne vous a-t-elle jamais traversée que les gens se dirigent parfois plus vers tel ou tel travail ou activité par choix ?
C'est ce que j'aime à penser et à espérer en tout cas.

Sur ces bonnes paroles, je reste ouverte à toutes remarques, ou à tout débat.

Ne vous bloquez pas de route tout seul sous quelque prétexte que ce soit (raciale, sexuel, âge,...), je vous souhaite de tout mon cœur de faire les choses qui vous plaisent vraiment.


See you, guys !

 
Alex

(ça alors, même mon nom est androgyne, avec ça on va dire que je ne prend pas de risque ! ;) )

mercredi 6 janvier 2016

Virgule et Victoire, planche 2

 
Nouvelle planche pour le journal Vivre en Somme,
scénarisée par Frédéric Maupomé, sur les phoques de la Baie de Somme.
 
* et juste pour étaler ma science : Vous connaissez la différence entre un phoque et une otarie ? (c'est pas une blague ! ^^)
 
Les otaries ont des parois d'oreilles apparentes pendant que les phoques ont juste des trous à l'emplacement des oreilles,
et les otaries ont deux pattes arrières bien distinctes et une queue, ce qui leur permet de se déplacer assez aisément sur terre, alors que les phoques ont juste une queue, ainsi ils doivent ramper pour se déplacer sur la terre.
 
Conclusion : être un phoque c'est bien, être une otarie, c'est mieux !