jeudi 4 novembre 2021

"Eternal Sunshine" & Dead Will

 


Je viens de revoir la vidéo du Youtubeur DeadWill à propos du film "Eternal Sunshine of the spotless mind", intitulée "souffrir pour être heureux ?", que je vous invite très fortement à aller visionner ici.

Cette analyse est touchante, juste, magnifique, et sublime et aide à digérer et mieux comprendre un film à la fois beau, profond, mais aussi compliqué (et qui, selon moi, a tendance à un peu vous travailler les entrailles quand vous le regardez).

Quand j'avais découvert ce film, il y a bieeennnn longtemps, j'étais en pleine crise de romantisme impossible et autodestructeur, à me rendre malade toute seule en refusant d'accepter les choses comme par principe à la "quand c'est triste c'est beau"...autant dire que j'en étais sorti complètement en PLS, à la fois fascinée et broyée par cette oeuvre.

Depuis je pense (j'espère) avoir fait pas mal de chemin quant-à cette forme de masochisme psychologique qui me caractérisait un peu trop, et aussi par rapport à ce damné romantisme.
Pourtant ce film est toujours resté dans un coin de ma tête, je l'ai revu de temps à autre, selon les moments avec une relecture plus ou moins nouvelle.

J'ai découvert la vidéo de Dead Will à sa sortie, en Juin dernier, ça avait été une petite claque et ça m'avait permis une réflexion plus profonde et différente sur ce film.


J'ai revu la vidéo Youtube ce soir, et une phrase a particulièrement fait échos à une discussion que j'ai eu récemment avec quelqu'un (et je pense que c'est ce qui m'a donné l'envie de faire ce fanart avec pas mal d'années de "retard").

Histoire de vous raconter un peu ma life, mais pas trop, je disais récemment à quelqu'un, au détour d'une conversation sur les couples et les sentiments :

"Ca ne m'arrive pas tous les quatre matins d'avoir un vrai crush sur quelqu'un, c'est aussi pour ça que je ne veux pas lâcher cet élan à la moindre contrariété."

Ce à quoi la personne en face m'a répondu :
"Oui, c'est sûr, ça fait toujours plaisir quand quelqu'un flashe sur nous et c'est pas si courant dans la vie".
(il n'avait ainsi rien compris à ce que je venais de dire, voir même, avait presque compris ma phrase à l'envers).

Quand j'ai voulu rétablir le quiproquo en insistant :
"Non, je parle de MES sentiments, de MA vision sur quelqu'un d'autre, peu importe ce que lui a dans la tête vis à vis de moi, en insistant sur le fait qu'il est rare pour moi de me sentir sensiblement transportée par une rencontre au point d'avoir un (vrai) crush. Au même titre que trouver un film, un livre, un thème, qui me transporte, me fasse vibrer, bien au delà d'un "ouais ouais, c'était sympa" m'arrive relativement rarement, et sans doute de plus en plus rarement en prenant de l'âge."

J'ai vite compris que ma phrase apparaissait comme quelque chose de relativement..."ovni", curieux, décalé, surprenant...à mon interlocuteur. Comme si (de ce que j'ai cru comprendre), l'important dans le fait de se mettre en couple, ou tout simplement d'aimer, c'est avant tout de voir son propre reflet magnifié dans le regard de l'autre.

J'en arrive toujours au même genre de conclusions à la "finalement quand on parle avec les gens, je suis souvent surprise qu'il n'y ai pas plus de guerres ou de baston de rues", et "c'est triste de constater comme les gens s'aiment si peu eux-mêmes qu'ils ont autant besoin d'être rassuré par une tierce personne".

Ainsi quand Dead Will a dit cette phrase, ça m'a particulièrement fait échos :

"Joel aime-t-il vraiment l'autre ou aime-t-il simplement le fait d'être aimé ? Vaste question qui mériterai d'être plus souvent posée".

*

...à mesure que je perd mes élans romantiques, que je crois de moins en moins à l'amour (dans le sens de couple et d'amoureux, pas d'amour universel ou autre), que je vois de plus en plus comme la traduction d'un empilement de névroses dans beaucoup de cas, et comme le lit de sentiments toxiques pour soi-même et pour Autrui, loin de la noblesse de sentiment qu'on nous vend très souvent dans les supports culturels, paradoxalement j'ai l'impression d'aimer de plus en plus les gens tout court, de façon plus désintéressée, contemplative, et tranquille.
Etonnant, non ?

*

...je me demande si tout ce que je viens d'écrire ne va pas être mal interprété, mal compris, peut-être même mal pris...bwoarf, tant pis, j'ai la flemme de retoucher à ce petit bout de texte.
J'insisterai juste sur le fait que : chacun fait ce qu'il veut, comme il peut, et que cette réflexion me concerne mais ne se veut pas être un jugement négatif à l'encontre des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, ni de nul autre personne.
La vie est suffisamment compliquée, et les parcours de chacun suffisamment différents pour que j'ai la présence d'esprit de me dire que chacun mène sa barque comme il l'entend, selon les cartes qu'il a eu et a en mains.

Allez, bisous-gazou les p'tits loups.

lundi 1 novembre 2021

Extrait, collectif BD Zoo




Je termine à l'instant mes planches pour le collectif sur les Zoos, pour les éditions Petit à Petit, sur un scénario de Gaëtan Petit (* pour mon chapitre, je travaillais sur le Zoo d'Amneville).

Merci à Auréline pour son aide sur les aplats de couleur.


Ce travail m'a permis de me rendre à Amneville pour découvrir le magnifique Zoo, un grand merci aux personnes qui m'ont accueillis sur place !

Ca aura aussi été l'occasion de m'extasier sur des photos d'animaux dont j'avais besoin pour la documentation (Tapirs, TOP5 !) qui valaient bien des "Hiiiiiiiii ! >_< " réguliers...et travailler dans ces conditions, c'est cool.


* ça aura aussi été l'occasion de mettre en couleur des lycaons et d'en arriver à la conclusion suivante : JAMAIS je ne mettrai en scène une telle bestiole dans un futur projet en couleur. Non, non, non ! ^^'