lundi 25 octobre 2021

Part of that world

 


L'autre jour, j'ai revu la version de Disney de "La Petite Sirène",

et comme ça fait littéralement des années que je veux faire un fanart basé sur la scène où elle regarde les statuettes de personnages dansant et qu'à chaque fois je me gaufre, je suis contente d'avoir enfin été jusqu'au bout d'un dessin (à défaut d'être réussi, au moins il est fini).

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Rappelons, pour certaines mauvaises langues qui diront "gnuuhh, la meuf elle aperçoit un mec trois secondes sur un rafiot et du coup elle plaque tout pour aller le rejoindre" que l'histoire, c'est pas DU TOUT ça (même dans la version Disney), et qu'avant de venir jouer aux grands dénonciateurs, il est de bon ton d'aller un peu checker son sujet pour ne pas inventer des polémiques là où elles n'ont pas lieu d'être.

D'emblée, si ce film voulait nous présenter Ariel comme une nana du genre "love at first sight" et que ça la fait marrer d'aller essayer de pécho immédiatement...ben j'ai envie de dire, "elle fait ce qu'elle veut en fait".

POURTANT, la petite sirène veut depuis bieeeennnnn longtemps "partir là bas" comme elle dit, et se casser de sa baignoire géante, bien bien bien avant d'avoir des vu sur Eric Northman,

et je dirais même plus : quand on regarde bien le dessin animé, on a parfois l'impression qu'autant le prince est complètement sonné chaque fois qu'il la regarde, autant de son côté à elle, personnellement j'ai surtout l'impression de voir une ado qui sur-kiffe sa life en découvrant un nouveau monde qu'elle fantasmait depuis des années, et qui a le prince en "bonus", tout en étant consciente que si elle ne le séduit pas en quatrième vitesse telle Natalie Portman quand son prof de danse lui dit de séduire et non de se faire séduire, hé béh elle aura bien l'air d'une conne.

...d'ailleurs, dans cette version (bien bien bieeeennnnn éloignée du conte d'origine, surtout sur la fin...), avec l'arrivée de la sorcière des mers grimée en bonasse, on pourrait voir un petit remake du Lac des Cygnes (ou pas ? Je me fais la réflexion à l'instant, sans savoir si elle est pertinente, mais je suis trop fatiguée pour creuser d'avantage la question).

...alors bon...mettez vous à sa place deux minutes... Imaginons que toute votre vie, vous avez rêvé de vivre (par exemple), au Japon...vous regardez pleins d'anime, vous collectionnez les peluches Pokémon, vous mangez des sushis, et vous lisez des mangas qui nous apprennent à distiller le vin tout en montrant inutilement les culottes des personnages féminins de moins de 15 ans...et à côté de ça, votre quotidien, c'est de la merde : vous êtes entouré de gens qui vous pourrissent la vie, ne vous comprennent pas, vous tapent des soufflantes dès que vous bougez une aile et votre seul pote est bien gentil mais a le QI d'une fourchette et la bravoure d'une tartine beurrée.

...HONNETEMENT...si un jour votre daron se pointe et fout le feu à toute votre collection d'objets nippons, alors même que vous reveniez tout juste de Japan Expo où vous étiez allée en scred, avec des étoiles dans les yeux et une chanteur de Jpop dans la tête...et que là, comme par hasard, kayak.com vous envoie un mail-spam pour vous dire qu'il y a des supers promos avec Japan Airlines et que pour en profiter il vous suffira de vendre votre âme...Mais genre, moi, que j'ai 16 ans comme elle ou pas, je signe direct ! (et VOUS AUSSI vous feriez la même chose, j'en suis sûre !!)

Pour finir, une fois de plus pour les mauvaises langues qui partiront dans des grandes phrases à la "pff, et voilà, la meuf trop fragile qui se fait sauver par son mec, super quoi...", et qui n'ont manifestement pas vu le même film que moi : observons qu'Ariel a beau être taillée comme une allumette à qui on aurait retiré des côtelettes, la meuf est entourée de gars tantôt complétement cloches (poisson et goéland), tantôt tyrannique ET avec la psychologie d'un galet (Daddy), et tantôt elle les sauve des requins (Polochon), tantôt elle leur rentre dans le choux en mode badass pour affirmer ses droits et sa liberté (Papa et Sébastien le crabe), tantôt elle les sauve de la noyade en bravant le feu et les tonneaux de pinards qui flottent à la surface (Prince Ricky).

Donc certes, prince Gugus la sauve à la fin, mais j'ai envie de dire : maintenant ils sont quittes. (et puis vous auriez préférez qu'alors que le roi (qui ne sert définitivement à rien à part à faire chier (c'est quoi la vision qu'on a des parents chez Disney ??)) est réduit à l'état de ver marin, qu'Eric retourne à la berge en sifflotant et dise "Allez, tchao ma grande, c'était sympa ! Et bon courage, hein !" ? ...à la fois, ça aurait été une fin pour le moins inattendue !)

...par contre, et là avec honnêteté, et en ayant regardé le film, on pourra constater qu'en effet la meuf n'est entourée presque que d'hommes (mais bon...ça arrive...), et que le peu de nanas qu'on voit...heeeuuuu...comment dire ? Entre ses sœurs qui ne savent pas compter et ont l'air toutes plus tartes et vides les unes que les autres, la sorcière qui ressemble aux vieilles commères de quartier à la Maxine Fortenberry, bêtes, méchantes, moches et prétentieuses, qu'on a tous déjà rencontré au moins une fois dans nos vies, la gouvernante du prince qui est gentille mais moche, les ménagères du prince qui sont horribles (et visiblement à moitié gloglotes, sans doute parce qu'elles sont PAUVRES (la grande classe, les messages qui sont passés...), les...ah bah non je pense que j'ai déjà fait le tour si on considère que Vanessa, la bonnasse de la fin, c'est la sorcière, donc rien à en redire... Bon ben voilà, hein... On a UNE fille jolie, futée, courageuse, curieuse, avec un léger grain et fille de roi... entourée de gourdes, de coquilles vide, de thon et de méchantes dames (et ça par contre, c'est quand même super rare que ça arrive.)

Mouais, je ne sais quelles leçons en tirer...


Au passage, rappelons que les designer de Disney ont volontairement affublé cette sirène de cheveux rouges hyper naturels, à la place du traditionnel blond des sirène, parce que la roukinitude est associée au feu, à la sensualité, à la provocation, et que cette nana, elle sait ce qu'elle veut (et elle ne veut pas rentrer dans les ordres, clairement).

Et ce n'est pas un hasard si la première héroïne à être mise en scène chez Disney depuis La Belle au Bois Dormant est une sirène (sensualité, provocation !), et que dans ce film, alors que le prince, cette cloche, est super intimidé, Ariel passe son temps à lui faire du gros rentre dedans.


Hé oui, les amis, ce film se voulait être un foutu message féministe made in 1989 en mode "allez y les girls, dites fuck à vos parents, vivez vos rêves, partez en Erasmus, et embrassez qui vous voudrez, c'est pas nous qui vous jugerons pour ça !"  (...entre ça et Pocahontas qui choisi toujours le bras de rivière sinueux pleins de rapides et de rochers au lieu de prendre le petit fleuve tranquilou-bilou, moi je finis par me demander si Disney ne nous pousserait pas un peu à devenir des gros Punks quitte à nous mettre un peu en danger. Les p'tits filous.)


Bon...

Si certains de vous ont lu ce texte jusqu'au bout, j'ai envie de dire..."vous vous ennuyez tant que ça aujourd'hui ?".


Allez, faites comme la petite sirène, vivez vos rêves et soyez spontanés, vous ne risquerez rien de plus que de vous faire bouffer par un requin, écraser contre des débris de bateau, étripez par votre père, vous faire manipuler dans les grandes largeurs, perdre l'usage de la parole, mourir noyé, être mordu par un chien, manger un de vos ami, avoir le cœur brisé, vous transformer en ver marin, manqué de vous faire dégommer par un harpon qui lance des éclairs, écrasé par des tentacules de poulpe géant (Yamete Kudasai !), tombé en dépression...

Et tout ça pour : option 1) made in disney : changer de vie, vous mariez et faire un sacré saut dans le vide en allant vivre pour toujours dès vos 16 ans très très loin de l'endroit où vous viviez et de toute votre famille (adieu les cons ! Même si c'est risqué quand même...)

Moralité Disney : prenez beaucoup de risques, à priori ça en vaut la peine même si on sait pas la fin.


option 2) made in Andersen : voir le mec que vous avez essayé de pécho se marier par principe avec une none, voir vos frangines se raser le crânes pour échanger leurs cheveux avec un poignard pour que vous tuiez votre amour et sa femme, vous dire que finalement c'est pas fou-fou comme option, et VOUS CHANGER EN ECUME ! Ah bah en voilà une sacrée belle aventure, ça valait bien la peine de croire que l'herbe est plus verte ailleurs !

Moralité Andersen : Surtout ne bougez plus, n'aspirez à rien que vous n'avez pas, contentez vous de votre vie telle qu'elle est, en mode Eugénie Grandet. Ce sera une vie de merde, mais au moins, ce sera une vie sans mauvaise surprise.

 



tests couleurs super kistsch ! :p


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