Quelque part en Septembre 2016, j'avais assisté à la bataille contre le monde d'un bébé tortue Luth fraichement sortie du nid, traversant la plage pour plonger dans l'océan.
Passé le moment touchant et l'instant pom-pom-girl pour l'encourager, j'avais été prise d'une grande mélancolie en m'identifiant un peu trop à cette tortue, alors que j'avais l'impression d'avancer dans la vie totalement sans filet, sans guide, sans repère, sans but...et globalement, pour reprendre une phrase de chanson "comme un aveugle avec un walkman".
Cette image m'avait donc beaucoup perturbée et me revenait régulièrement en tête.
Très très très récemment, j'ai été amenée à parler à une personne qui m'est proche de ce manque de cadre et de ce côté "trop de liberté tue la liberté", en paradoxe avec ce discours assumé à la "moi je suis pas bien quand je me sens enfermée" (ALORS QUE finalement, je me rappelle avoir un peu parfois trouvé mon compte dans la période "restriction covid" grâce à ce petit frein qui se plaçait entre moi et ma bougeotte).
Et de façon étonnamment soudaine, je me suis sentie mieux (bon, au delà d'avoir verbaliser les choses, je dois dire que durant ce weekend de festival j'ai eu la chance extrême de tomber sur 2-3 personnes qui en plus de savoir écouter, ont été de particulièrement bon conseil, et/ou ont eu des réactions juste parfaites. Et je les en remercie grandement).
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Je place là-dessous le dessin référence à cet instant de 2016 seule sur une plage, dans l'eau jusqu'à mi-cuisse, avec cette tortue Luth.
J'espère qu'elle a survécu, qu'elle est en train de devenir une fière et grande tortue, et qu'elle mène une merveilleuse et heureuse vie de tortue en retournant à l'occas' sur les plages de Cayenne ou d'Awala Yalimapo.
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